21h50 nous nous alignons sur la ligne de départ mais enfer et damnation, il se met à pleuvoir. Heureusement cela ne durera pas, certainement un nuage attardé de la perturbation de la veille qui noya la région. L’organisation nous a prévenu, les trous sont des mares, les dépresssions des étangs et les fossés des ruisseaux…..

22h tapante nous prenons en main notre première carte pour une CO urbaine-le hors d’œuvre- avec 9 postes qui sera une formalité accomplie au pas de course.

22h35 retour au bercail pour laisser le carte de CO urbaine et entamer le plat de résistance, un morceau de choix : 4 cartes format A4 au 1 :16 000 avec déjà reporté les 60 postes à convoiter. Il nous reste un peu plus de 9h pour engranger le maximum de postes. Nous optons pour une option sud et , dans notre quête nous nous trouvons étrangement seuls. En effet, la grosse majorité des équipes a pris l’option nord !!

Inch allah, les dés sont jetés et nous commençons à engranger les acquisitions ; De dépression en fossé, de trou en rentrant, de haie en sentier, techniquement pas de problème. 1ere carte avalée avec envie.

2^ème carte, je vais passer 2heures à compter. Compter les layons et les pas pour une startégie payante. Seul bémol, la fatigue physique faisant se raccoucir la foulée, donc….Quelques erreurs de distance sur les longs comptages. Globalement, nous nous en sortons bien. J’oriente depuis le début, Jean-Pierre confirme et Stéphane l’homme-phare est l’électron libre qui va « bipper ».

3^ème carte. On va piocher physiquement avec de longs interpostes, sur une friche industrielle. Les lignes droites sont interminables. Grillages éventrés, hangars effondrés……voila notre décor à faire palir un écologiste ! Nous manquons un poste car le point d’arrêt n’existe plus sur le terrain. Le moral en prend un coup surtout que le sablier s’égrenne et la fatigue et le froid se font ressentir. Nous décidons de sortir de cette carte « guepier » et de boucler la boucle par le nord . Il est 3 h du matin bien sonné. Nous ferons l’impasse sur la 4^ème carte qui ne recelle que 5 postes, que les poumons sur pattes aillent les chercher. Soulagés que nous sommes d’être enfin sur le chemin du retour, nous sommes tout de même inquiets sur notre lucidité. Le moral reprend des couleurs quand à nouveau nous enchaînons les postes avec une belle régularité dans un décor de forêt. Les sous-bois sont gélés comme nos pieds, et les luges et autres gamelles se succèdent ne blessant que notre amour propre.

La fin de l’épreuve sur la dernière carte sera longue avec à nouveau des inter postes longs mais les chevaux sentent l’écurie et c’est avec ½ h d’avance que nous bouclons notre 3^ème megalo. Il est 7H30 du matin. Le seul regret s’est d’avoir fait l’impasse sur 3 ou 4 postes qui nous aurait fait grimper au classement mais nous estimons qu’avec le physique qui nous anime nous sommes à notre place 17^ème sur 40.